Je travaille en ce moment sur
des « masques.clowns.Nanas » aux
postures inattendues qui respirent la vie, la liberté, dans un fatras de formes et de couleurs .
Les masques de James Ensor nous observent, nous mettent mal à l'aise mais quoi de plus normal face à ces regards braqués sur nous !James Ensor
est" un pourfendeur, une canaille qui défie les belles manières et la camarde".
Le clown- figure universelle aux multiples
facettes- fait surgir en nous cette face d’un humain en désordre, inadapté, dérangé et dérangeant
porteur de toutes les contradictions et paradoxes qui nous habitent.
Figure tragique –
chez
Toulouse Lautrec, quitte à faire un détour par le rire - ou figure
spirituelle, découvrir son clown intérieur permet de gagner en liberté intérieure.
Le clown bleu de Picasso, acte de résistance
poétique à l'époque morose de la guerre
Les clowns pantins de Georges Rouault isolés,
mélancoliques traduisent l’absurdité de l’existence.
Le travail du geste sur ces
tableaux invite à une "chorégraphie" que m'inspire également l'univers des Nanas de Niki de Saint Phalle , ces créatures joyeuses et fantasques, ornées de décors circulaires aux couleurs
éclatantes qui soulignent leurs formes généreuses, opulentes et légères, en équilibre, comme suspendues, qui dansent sans fin.
Je me suis également inspiré
de James Ensor qui retranscrit l'ivresse carnavalesque avec des couleurs tonitruantes: des blancs éclairés de bleu, jaune, vert avec des éclats de rouge.
Clown, masque sont autant de
portraits de l'homme et d'un regard sur le monde où se rejoignent joie, vie, ironie, tristesse et solitude.
