Nicolas Poliakoff
voici un auto portrait de Nicolas Poliakoff, - peintre russe du mouvement cubiste -massier à l'académie Lhote, copiste au Louvre .
Après plusieurs rencontres au Louvre, je travaille avec lui dans son atelier , et il me transmet la faculté de savoir VOIR et d'oser peindre.
article paru à sa mort dans une revue d'art.
documents prêtés par les petits enfants de Nicolas Poliakoff
mon coin atelier : univers de création avec sa diversité d'outils toujours à disposition
Bien qu’il existe une grande variété dans le matériel d’art avec un très grand choix de peintures, pinceaux, outils….. je préfère utiliser ce que je fabrique, crée.
Je détourne les objets du quotidien : fil de fer, bouchon, tissu, et les indispensables : vieux chiffons et papier, les couvercles récupérés pour faciliter mes mélanges -, et je travaille essentiellement avec mes outils , mes calames qui sont vraiment adaptés à mon mode d’expression.
mes outils:
bouchons et fil de fer , ficelle, filet, bouts de plastique et les plumes de verre et plumes métallique
l'asphodèle :
une fleur de nos campagnes aussi nommée: poireau de chien, bâton royal, bâton blanc
Moi, j’utilise sa tige sèche pour en faire un scripteur solide, maniable et léger dont j’aime le contact avec le papier, et qui a l’avantage de garder l’encre car le cœur de la tige est formé d'une moelle aérée et régulière.
Je taille ces tiges en pointe ou en oblique et j’obtiens un outil idéal pour faire de la calligraphie, de l'écriture créative obtenant la largeur du trait qui me convient. « La plume » de ce nouvel outil très fin où l'encre passe par capillarité permet de faire un délié particulièrement aigu.
Pour moi les mélanges d'encre ne sont pas gênants, mais je préfère disposer de nombreux calames, chacun dévolu à une couleur
mes calames:
Je crée selon l'inspiration, l'envie en combinant plusieurs techniques picturales acrylique, encre de chine, découpage, en détournant des objets ce qui suggère de raisonner au pluriel et de s’attacher aux singularités de chaque médium. Pas de croquis préparatoire, pas d’esquisse. Mon style , c’est la spontanéité, et même une faculté à pénétrer, à imaginer le monde intérieur qui attire et qui fascine . Mon style c’est le reflet de l’idée, de la pensée.
Mais parler de la technique est pour moi un sujet ardu car celle-ci évolue et s’adapte en fonction des sujets, et surtout se mélange souvent dans le même tableau.Je suis un vrai « touche à tout audacieux » j’aime créer, expérimenter mes outils, qui serviront de véhicule à la couleur. Tout ce qui est autour de moi va être utilisé pour devenir l’outil qui va accompagner le geste comme un appel à s’immiscer dans l’œuvre.
